kermit
C'est la configuration la plus fluctuante parmi celles décrites ici. Elle demande le moins de configuration système, bien qu'à l'usage ce soit le système le plus difficile à utiliser parmi ceux décrits ici.
En bref, vous démarrez kermit
à la fois sur la machine Linux et sur
le Mac et vous placez l'un d'entre eux en mode serveur. Que l'une soit le
client et l'autre le serveur n'a aucune importance, parce que c'est une
connexion point à point. Cependant, le kermit
de Linux peut tirer
partie des possibilités de script avancées de Linux, et il semble donc logique
(pour moi au moins) de donner au kermit
côté Linux la fonction de
serveur, car cette tâche sera plus rapidement automatisée.
Vous devez vous assurer que kermit
est installé correctement à la
fois sur le Mac et sur le PC Linux. Suivez les instructions des distributions
kermit respectives. Sur la machine Linux tapez kermit
à l'invite du
shell pour le démarrer. Vous aurez peut-être besoin des droits root pour
positionner la vitesse du port et de la connexion.
Kermit
, dans les versions POSIX récentes pour Unix, supporte des vitesses
de connexion jusqu'à 115 Kbps. Les versions les plus récentes pour Macintosh
supportent des vitesses de port série allant jusqu'à 57,6 Kbps. Ceci devrait
être plus que suffisant pour toute application basique de type terminal, mais
si vous avez besoin d'une connexion à plus grande vitesse, c'est raté en ce
qui concerne kermit
et les liaisons série. Cependant, kermit
permet des communications aisées sur une liaison TCP/IP, mais je n'ai pas pu
tester cette possibilité. Regardez les autres solutions dans les sections
suivantes. Rappelez-vous simplement, surtout du côté du Mac, d'utiliser avec
kermit
un port différent pour vos connexions série que pour vos
connexions TCP/IP, car kermit
sur le Mac mobilisera de manière
brutale un port série en cours d'utilisation.
Avec ceci en tête, votre fichier .kermrc
devrait contenir quelque
chose comme ceci :
echo Lecture du fichier global /usr/local/bin/ckermit.local.ini.... set prompt Chanel3> set line /dev/ttyS0 set baud 38400 set send packet-length 2000 set receive packet-length 2000 set block 3 set file type binary
Puis, dans votre fichier ~/.kermrc
, vous auriez une ligne telle
que
take /usr/local/bin/ckermit.local.ini
Du côté du Macintosh, positionnez les mêmes paramètres de communication pour
les bits par seconde, les bits de stop, la parité et la longueur d'un mot.
Certaines versions anciennes de Kermit Mac ne supportent pas les paquets de 2
k, par conséquent vous aurez peut-être besoin d'indiquer une taille de paquet
plus petite. Cependant, kermit
positionne la longueur du paquet de
communication selon le paramètrage de longueur de paquet reçu, et donc vous
aurez besoin de mettre une taille de paquet plus petite du côté Linux
également.
Pour communiquer effectivement sur la liaison, vous devez entrer en mode
serveur soit sur le Mac soit sur Linux. Lequel n'a pas d'importance. Voyez la
documentation kermit
pour avoir des détails sur le mode serveur.
Voici l'une des rares applications de kermit
où le positionnement
d'un type de fichier texte
pour les transferts est utile. C'est
parce que les fichiers Macintosh ont deux parties : la partie données
et la partie ressources. La partie données correspond à ce que nous
appellerions un fichier dans le monde Linux : ce sont les données réelles. La
partie ressource contient des images pour les icônes, des jeux de claviers,
des spécifications de polices, et ainsi de suite. Si vous transférez un
fichier de Linux vers le Mac, le fichier ne sera pas reconnu comme un fichier
texte par le Mac, si vous utilisez le mode binaire.
En transférant des fichiers binaires entre les deux systèmes, vous devriez
utiliser le format BinHex Macintosh .hqx
, qui est un codage sur 7
bits d'un fichier de données en 8 bits. Des utilitaires Mac comme BinHexer ou
StuffIt convertiront le fichier en sa forme binaire.
Si vous avez un fichier texte qui devient par inadvertance un fichier de
données seules sur le Mac, il est probable qu'il n'apparaîtra jamais dans une
liste de boîte de dialogue d'ouverture de fichier. Ce que vous devrez faire
est ouvrir le fichier avec ResEdit, disponible à
mac.archive.umich.edu
. ResEdit vous dira que le fichier que vous
ouvrez n'a pas de partie ressources et vous demandera alors si vous voulez en
ajouter une. Vous devriez répondre "Yes" (oui) à cette question. Vous pourrez
alors éditer les champs Type et Creator du fichier en sélectionnant l'option
"Open Special" du menu Fichier. Tous les fichiers texte Macintosh sont du type
TEXT
, remplacez donc les points d'interrogation dans la boîte de
Texte avec cela. Le code Creator dépend de votre éditeur de texte ou de votre
traitement de texte. Chacun est unique, justement, et c'est ainsi que le Mac
identifie des applications différentes. Le code Creator pour GNU Emacs sur le
Mac est EMAC
, par exemple. Si vous avez un doute sur le code du
créateur de votre éditeur de texte ou traitement de texte, utilisez
ttxt
, qui est le code créateur de TeachText (qui est l'équivalent Mac
de EDLIN.EXE
.) Votre traitement de texte ou éditeur de texte réel
pourra alors traduire le fichier de TeachText en son type natif.
On peut faire bien d'autres choses avec TeachText, ça vaut donc la peine de le garder en permanence sur votre Mac. Le livre Voodoo Mac, par Kay Yarborough Nelson, est une bonne source de trucs pour Macintosh qui ont fait leur preuve et qui utilisent ResEdit, TeachText, le Finder et d'autres programmes un peu oubliés.