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9. Implémentation

Les distributions récentes ont des outils qui vous guideront pour le partitionnement et le formatage des disques, et généreront un fichier /etc/fstab automatiquement. Mais pour y faire des modifications par la suite, vous devez comprendre les mécanismes que ça met en jeu.

9.1 Disques et Partitions

Avec DOS ou autre vous trouvez toutes les partitions avec des noms comme C: D:, sans différenciation pour les disques IDE, SCSI, réseau, etc. Dans le monde de Linux c'est différent. Au démarrage vous verrez un message comme:


Dec  6 23:45:18 demos kernel: Partition check:
Dec  6 23:45:18 demos kernel:  sda: sda1
Dec  6 23:45:18 demos kernel:  hda: hda1 hda2

Les disques SCSI se nomment sda, sdb, sdc etc, et les disques (E)IDE se nomment hda, hdb, hdc etc. Il y a aussi des noms standards pour tous les périphériques (souris, clavier, disquette, etc), voir /dev/MAKEDEV et /usr/src/linux/Documentation/devices.txt.

Les partitions sont notées par des numéros sur chaque disque, hda1, hda2, etc. Sur les disques SCSI il peut y avoir jusqu'à 15 partitions, et sur les disques EIDE drives jusqu'à 63 partitions. Ces deux limites sont bien au-delà de ce qui est utile.

Ces partitions sont montées selon les indication du fichier /etc/fstab pour que les fichiers qu'elles contiennent soient accessibles.

9.2 Partitionnement

D'abord vous devez partitionner chaque disque. Sous Linux il y a deux méthodes, fdisk et cfdisk (plus convivial) (ndT: il y a aussi d'autres outils avec les distributions RedHat ou SuSE). Ces programmes sont complexes, lisez les pages de manuel très attentivement. Sous DOS il y a d'autres possibilités, comme fdisk ou fips. Ce dernier a l'avantage qu'il peut partitionner un disque sans nécessairement écraser toutes les données. Avant de lancer fips vous devez défragmenter votre disque. Si vous utilisez FAT32 vous pouvez utiliser la dernière version de fips (à partir de 15c).

Il faudra d'abord défragmenter. Cela mettra toutes les données au début du disque, et l'espace vide restant peut être utilisé pour tailler de nouvelles partitions.

De toute façon, il est indispensable de faire une sauvegarde complète de toutes vos données importantes avant de partitionner.

Il y a trois types de partitions, primaire, étendue and logique. On ne peut démarrer que sur une partition primaire, et le nombre de partitions primaires est limité à 4. Si vous avez besoin de plus de partitions, vous devez définir des partitions étendues, qui contiendront de partitions logiques.

Chaque partition a un numéro qui indique quel système de fichiers elle utilise, pour Linux les seuls types à connaitre sont swap et ext2fs.

Pour plus d'informations, consuler le fichier README qui vient avec fdisk ou le Partitioning HOWTO.

RedHat a un utilitaire interactif appelé Disk Druid qui est est supposé être une alternative plus conviviale à fdisk et automatiser d'autres tâches. Cependant cet outil n'est pas tout à fait mature: s'il ne fait pas ce que vous voulez, utilisez plutôt fdisk ou cfdisk.

9.3 Disques Multiples (md)

Assurez-vous que vous avez la documentation la plus récente sur cette fonctionnalité du noyau. Ce n'est pas encore stable, vous voilà prévenu.

En bref cela consiste à rassembler des partitions en de nouveaux périphériques md0, md1 etc. en utilisant mdadd, puis à les activer avec mdrun. Cela peut être automatisé avec le fichier /etc/mdtab.

On peut ensuite considérer md0, md1 comme n'importe quel disque. Il y a maintenant un HOWTO sur le RAID avec md auquel je vous renvoie pour les détails.

9.4 Formatage

Après le partitionnement vient le formatage, c'est-à-dire l'écriture des structures de données qui permettront de décrire les attributs et la position des fichiers. Si c'est la première fois que vous formatez il est recommandé d'utiliser l'option "verify" ou "check for bad blocks". A strictement parler, c'est inutile, mais cela peut résoudre des problèmes comme la terminaison (pour le SCSI). Voir la documentation de mkfs pour les détails.

Linux est compatible avec un nombre impressionnant de systèmes de fichiers. Faire man fs pour la liste complète. Notez que votre noyau doit avoir le pilote adéquat pour pouvoir accéder à un système de fichiers. Lors de l'étape de configuration du noyau (make menuconfig ou make xconfig) vous avez de l'aide en ligne pour chaque système de fichiers et vous pouvez choisir de l'inclure dans le noyau ou d'en faire un module.

Notez que certaines disquettes de sauvetage ont besoin des systèmes de fichiers minix, msdos et ext2fs compilés dans le noyau.

Les partitions de swap (échange) doivent aussi êtres formatées, utilisez mkswap pour ça.

9.5 Montage

Les données d'une partitions ne sont pas visibles avant d'êtres montées dans un endroit de l'arborescence appelé point de montage de la partition. Cela est fait à la main avec le programme mount ou bien automatiquement durant le démarrage. La liste des partitions avec leur point de montage est dans le fichier /etc/fstab. Lisez le manuel de mount et faites très attention aux tabulations dans le fichier /etc/fstab (elles ne sont pas équivalentes à des espaces).


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