À part la prochaine sous-section qui décrit l'envoi de séquences d'échappement au terminal, cette section présente principalement les détails de la configuration du terminal à la main en s'asseyant devant le terminal et en se déplaçant entre différents menus. Si vous ne l'avez pas encore fait, vous devriez lire vue d'ensemble de la mise en place (configuration) d'un terminal. C'est mieux si vous avez le manuel du terminal, mais même si vous ne l'avez pas il y a ici des informations concernant beaucoup d'options que vous serez peut-être amené à configurer.
Les paramètres de communication tels que la vitesse d'envoi doivent toujours être configurés sur le terminal puisque si vous ne le faites pas ici on ne peut pas communiquer avec le terminal. Une fois que la communication est établie vous avez deux choix pour effectuer le reste de la configuration du terminal. Vous pouvez continuer à faire la configuration à la main sur le terminal et sauver les résultats dans la mémoire permanente du terminal ou vous pouvez le faire en envoyant des séquences d'échappement au terminal à partir de l'ordinateur à chaque fois que le terminal est allumé.
Si vous savez comment mettre en place et sauver une bonne configuration dans le terminal ce peut être la meilleure façon. Si vous ne savez pas, vous pouvez simplement envoyer la chaîne d'initialisation de terminfo à votre terminal à chaque fois que vous utilisez le terminal. Peut-être que ne rien faire vous donnera quand même un terminal utilisable. Vous (ou une application) pouvez toujours changer les choses en envoyant certains séquences d'échappement au terminal.
Une fois que l'interface de communication est en place, le reste de la configuration des terminaux peut parfois être fait en envoyant des séquences d'échappement aux terminaux depuis l'ordinateur. Si vous avez un grand nombre de terminaux, il peut être utile d'écrire (ou de trouver) un script shell pour faire ceci de manière automatique. Il peut (ou non) y avoir une commande à envoyer au terminal pour lui dire de sauver sa configuration en cours dans sa mémoire permanente pour qu'elle soit présente la prochaine fois qu'on allumera le terminal.
Il y a une manière simple d'envoyer ces séquences d'échappement et une manière compliquée. Avec la manière simple, vous ne regardez jamais les séquences d'échappement mais envoyez des commandes qui trouvent toutes seules la séquence d'échappement appropriée dans la base de données terminfo et l'envoient. Malheureusement, toutes les séquences d'échappement que vous avez besoin d'envoyer ne sont pas toujours dans la base de données terminfo. Ainsi la manière plus compliquée (mais peut-être meilleure) est d'envoyer directement les séquences d'échappement.
Pour cette méthode compliquée vous aurez besoin d'un manuel avancé. Les vieux manuels de terminaux comprenaient autrefois une liste détaillée de séquences d'échappement mais les manuels récents n'en ont généralement pas. Pour les trouver vous devrez peut-être acheter un autre manuel intitulé "manuel du programmeur" (ou similaire) qui n'est pas fourni avec le terminal. Une liste de séquences d'échappement de certains terminaux est sur Internet mais c'est une liste brute et sûrement incomplète.
Même sans manuel ou autre, vous pouvez quand même envoyer des commandes pour configurer le terminal en utilisant les programmes "tput" et "setterm". Voyez changer les paramètres du terminal. Vous pourriez simplement envoyer une chaîne d'initialisation au terminal à partir de l'entrée terminfo si la chaîne d'initialisation configure le terminal comme vous le désirez. Voyez chaîne d'initialisation. Excepté si vous pensez envoyer ces séquences de l'ordinateur au terminal à chaque fois que vous allumez ce dernier, vous devez sauver ces paramètres dans la mémoire permanente du terminal.
Sur les vieux terminaux, cherchez sur le clavier des noms juste au-dessus de la rangée supérieure du pavé numérique. S'ils existent, ces noms peuvent représenter l'action des touches en mode configuration. Certains vieux terminaux peuvent n'avoir qu'un menu de configuration (setup). Certains encore plus anciens possèdent des interrupteurs physiques. Dans certains cas toutes les touches ne sont pas bien nommées mais peuvent être bien cachées. Bien sûr, si vous activez quelque chose en basculant un interrupteur, c'est "sauvegardé" et vous n'avez pas besoin de sauver le paramètre en mémoire permanente.
Pour sélectionner des options (configurer) sur le terminal, vous devez d'abord entrer en mode "setup" et ensuite sélectionner des options (c'est-à-dire configurer) en utilisant des menus stockés dans le terminal et affichés sur l'écran. Pour ce faire, le terminal n'a même pas besoin d'être relié à un ordinateur. La manière d'entrer en mode de configuration est expliquée dans le manuel du terminal, mais voici quelques indices qui peuvent aider :
S'il y a une touche "setup", essayez de l'enfoncer. Essayez aussi en appuyant sur la touche "Shift" en même temps.
Pour vous déplacer dans les menus de configuration, utilisez les touches fléchées. Utilisez Retour, Espace ou une touche spéciale ("toggle" sur les vieux terminaux) pour sélectionner quelque chose. Pour sortir du mode de configuration choisissez exit dans un menu (ou sur certains vieux terminaux appuyez de nouveau sur la touche setup).
Pour que le terminal fonctionne, il faut paramétrer correctement la vitesse, la parité, le nombre de bits par caractère et le mode de communication. Un contrôle de flux incorrect peut être la cause de la perte ou de la corruption des données affichées à l'écran. On a parlé des options de communication essentielles (à la fois pour le terminal et pour l'ordinateur) dans une autre section : voyez interface de communication. La liste suivante fournit quelques liens dans cette section, ainsi que des options de communication supplémentaires positionnées uniquement sur le terminal.
Votre configuration doit être sauvée dans la mémoire permanente du terminal pour être en place la prochaine fois que vous allumez le terminal. Si vous manquez à cette sauvegarde, les nouveaux paramètres seront perdus quand vous éteindrez le terminal. Avant de vous fatiguer à configurer un terminal, assurez-vous que vous savez sauvegarder les paramètres. Sur les terminaux modernes la commande de sauvegarde se fait grâce à un menu. Dans certains vieux terminaux, seul le manuel vous indique comment sauver. Pour beaucoup d'entre eux, pressez Ctrl-S pour sauver.
Voyez la page de configuration de Teemworld pour avoir une description d'un grand nombre de ces paramètres utilisés en émulation de terminaux. L'émulation est souvent légèrement différente du terminal réel.
Ce qui suit dans cette section décrit certaines options disponibles dans les menus de configuration de beaucoup de terminaux. Les options sont aussi appelées paramètres ou capacités. Beaucoup d'options sont parfois appelées "modes". Paramétrer des options est souvent appelé "configurer". On peut paramétrer beaucoup de ces options en envoyant certaines séquences d'échappement au terminal. Des modèles et marques différents de terminaux ont des options variées et la même option peut avoir des noms différents (qu'on ne donnera pas tous ici). Les noms abrupts utilisés par Wyse sont entourés de {...}. Les noms utilisés principalement pour les terminaux VT sont entourés de {{...}}.
La plupart des terminaux modernes peuvent émuler plusieurs autres terminaux. Le terminal peut sûrement faire plus si on le fait s'émuler lui-même (en fait sans émulation) {personnalité native}. Quelque fois il y deux émulations différentes pour le même modèle de terminal. Par exemple, VT220-7 émule un VT220 avec 7 bits par octet alors que VT220-8 émule un VT220 avec 8 bits par octet (256 caractères possibles).
Des vieux modèles de terminaux possèdent en général moins de possibilités que les modèles plus récents. Supposez qu'on veuille émuler un vieux terminal tout en gardant certaines possibilités avancées du modèle de terminal plus récent devant lequel on s'assied. Ceci est parfois possible (jusqu'à un certain niveau). Cette possibilité est parfois appelée {Enhance} (ou Enhanced ??).
C'est la taille de la cellule dans laquelle tient un caractère. On la mesure en pixels (= petits points). Plus il y a de points, meilleure est la résolution. 10x16 représente 10 points de large sur 16 points de haut (16 lignes et 10 colonnes). Notez que la notation est inversée par rapport à la notation de la dimension des matrices qui donnent les lignes (la hauteur) d'abord. De même, la cellule de caractère comprend les lignes et les colonnes allouées à l'espace entre des caractères adjacents, donc la taille de la cellule qui définit les bords d'un caractère réel peut être plus petite.
En général il y a 80 colonnes et 24 ou 25 lignes. Ceci veut dire qu'il peut y avoir jusqu'à 80 caractères sur une ligne de l'écran. Beaucoup de terminaux possèdent une option de 132 caractères par colonne mais, sauf si vous avez un grand écran, les petits caractères peuvent être difficiles à lire. {{Activer le mode 132 colonnes}}
On peut paramétrer le curseur pour qu'il apparaisse comme un rectangle (= bloc) {Blk}. D'autres options sont le souligné {Line} ou le clignotement. Je préfère un bloc non clignotant {Steady} puisqu'il est suffisamment grand pour qu'on le trouve rapidement sans qu'il y a ait de clignotement distrayant. Si vous le rendez invisible (une option sur certains terminaux) il disparaîtra mais les nouveaux caractères apparaîtront à l'écran au fur et à mesure que vous tapez sous le curseur invisible.
Les attributs d'affichage peuvent être soit des cookies magiques soit des octets d'attributs assignés à chaque caractère. Pour les cookies magiques, il y a une limite à leur étendue : leur effet s'étend-il jusqu'à la fin de la ligne ou jusqu'à la fin de la page ? Il est mieux d'utiliser des octets d'attributs (qui peuvent en réalité être des demi-octets = petits bouts).
Ils peuvent avoir des noms variés tels que "contrôles d'affichage". Désactivés (par défaut), ils veulent dire "interpréter les caractères de contrôle". Quand on les active, vous voyez les séquences d'échappement de l'hôte (que vous ne voyez jamais à l'écran en temps normal). Pour que ces séquences soient visualisées d'un coup sur une ligne, le terminal ne les interprète pas, sauf la séquence CR LF, qui crée une nouvelle ligne. Voyez codes de contrôle.
Certains terminaux peuvent afficher des caractères en largeur et/ou en hauteur double. Cette possibilité est rarement nécessaire. En changeant une ligne en largeur double (DW = Double Width) la moitié gauche (RH = Right Half) est poussée à l'extérieur de l'écran et il faut se poser la question de l'effacer ou non. "Préserver" veut dire garder la moitié gauche des lignes en largeur double. En mode hauteur double, il peut être nécessaire d'envoyer chacune de ces lignes deux fois (la deuxième fois une ligne plus bas) pour obtenir une ligne en hauteur double à l'écran.
La vidéo normale consiste en des lettres (premier plan) claires (blanches, vertes, ambre) sur un fond foncé (noir). La vidéo inverse {Display Light} est le contraire : du texte noir sur un fond clair. Cela est plus commode pour les yeux (sauf si la pièce est sombre).
Une ligne d'état est une ligne en haut ou en bas de l'écran qui affiche des informations sur l'application en cours d'utilisation. Elle est souvent mise en valeur d'une certaine manière. Avec une telle ligne d'état, une application peut envoyer au terminal une séquence d'échappement spéciale qui veut dire que le texte qui suit concerne la ligne d'état. Cependant, beaucoup d'applications n'utilisent pas cette possibilité et à la place simulent une ligne d'état réelle en positionnant directement le curseur. L'utilisateur de base qui le regarde ne voit pas la différence.
En basculant le nombre de colonnes de 80 à 132 (ou l'inverse), est-ce que les données affichées dans le format précédent doivent être effacées ou préservées ? {80/132 Clr} {{Screen Width Change}}. La manière dont vous positionnez cette option ne devrait pas faire de différence puisque si une application utilise 132 colonnes, elle devrait positionner cette option correctement grâce à une séquence d'échappement.
Pour qu'un terminal Wyse puisse accéder à plusieurs pages dans la mémoire d'affichage, il faut activer {Multipage}.
La mémoire du terminal peut être divisée en un certain nombre de pages. Voyez pages et pages (définition) pour une explication sur les pages. Vous pouvez partitionner la mémoire de pages en un certain nombre de pages de taille déterminée. Les applications Linux ne semblent pas utiliser les pages pour le moment, il ne devrait donc pas y avoir de différence au niveau de la configuration.
La mémoire du terminal peut être divisée en un certain nombre de pages. Voyez pages et pages (2) pour avoir une explication sur les pages. Quand on déplace le curseur à un endroit en mémoire vidéo qui n'est pas affichée à cet instant (comme une autre page, ou sur la même page mais à un endroit non affiché à l'écran), est-ce que l'affichage doit suivre pour que l'on voie la nouvelle position du curseur ? Si c'est le cas, c'est ce qu'on appelle le "couplage". En ce qui concerne le mouvement du curseur dans la même page, il y a le "couplage vertical" et le "couplage horizontal". En ce qui concerne le mouvement vers une autre page, il y a le "couplage de page".
Le terminal donnera son identité et son état, ou enverra un message pré-enregistré en réponse à certaines séquences d'échappement.
Vous pouvez écrire un message court pendant la configuration qui peut être envoyé de manière optionnelle à l'hôte durant le démarrage ou être envoyé à l'hôte en réponse à une demande de l'hôte (peut-être le caractère de contrôle ENQ (enquire, demande)).
Si ce paramètre est positionné, envoie le message de réponse à l'hôte durant le démarrage sans que l'hôte le demande. Est-ce qu'un processus "getty" quelconque cherchent ce message ??
Si ce paramètre est positionné, il ne laissera personne voir le message de réponse (sauf bien sûr l'ordinateur hôte). S'il faut le modifier, désactivez "réponse cachée" et le message précédemment caché sera détruit pour que vous puissiez alors entrer un nouveau message (mais vous ne verrez pas le message précédent).
Le terminal envoie cette réponse à la réception d'une demande d'identité.
Quand ce paramètre est positionné, la pression de n'importe quelle touche provoque un cliquetis (émis par un minuscule haut-parleur dans le clavier). Ces cliquetis ennuient certaines personnes et je pense qu'il est mieux de désactiver cette option.
Quand la touche de verrouillage majuscule est enfoncée, les touches alphabétiques doivent-elles être les seules à générer des caractères en majuscule ? Si le paramètre est positionné à {Caps} ou majuscule uniquement (upper-case-only), alors l'appui sur une touche numérique avec le verrouillage majuscules tapera le chiffre en question. Pour obtenir le symbole au-dessus du chiffre il faudra appuyer sur la touche shift à la main. C'est le mode normal. S'il est positionné sur {Shift} toutes les touches tapent alors le caractère "décalé" quand le verrouillage majuscules est enfoncé (l'appui sur la touche 5 devrait afficher % sans devoir appuyer sur Shift, etc.) NdT : sur les claviers français, c'est l'inverse, les chiffres étant normalement obtenus en appuyant sur la touche Shift.
Si on maintient une touche enfoncée, celle-ci est "tapée" de manière répétée. Cela est pratique pour taper répétitivement le même caractère pour créer une ligne à travers une page.
Quand le curseur arrive à 8 colonnes du bord droit de l'écran, une sonnette sonne (comme sur une vieille machine à écrire). Quasiment tous les éditeurs créeront automatiquement une ligne nouvelle si nécessaire (pas besoin d'appuyer sur la touche entrée), par conséquent cette possibilité est rarement nécessaire.
Le code envoyé à l'hôte quand on appuie sur une touche correspond normalement au code ASCII de cette touche (et dépend aussi des touches Shift et Control). Sur certains terminaux vous pouvez faire en sorte que n'importe quelle touche envoie n'importe quel code. C'est-à-dire que vous pouvez complètement redéfinir le clavier en configurant le terminal de cette façon. Cela peut être utile pour certaines langues étrangères et pour les claviers Dvorak etc. qui vous permettent de taper plus rapidement.
Les terminaux Wyse possèdent une touche près du coin inférieur gauche qu'on peut configurer pour des fonctions variées. Elle peut être appelée "Funct", "Compose Character", "Alt", "Hold" or "Scroll Lock". Les modèles récents n'ont pas toutes les options suivantes : Quand on la met sur {Hold} (arrêt du défilement, No-Scroll), elle permet d'arrêter le flux de données (en utilisant le contrôle de flux) vers le terminal. L'appui à nouveau sur cette touche redonne un flux normal. Quand on la met sur {Compose} elle permet de générer un nombre limité de caractères non-latins prédéfinis. Quand on la met sur Meta, cela en fait une touche Meta qui positionne le bit de haut rang sur chaque octet. Quand on la met sur {Funct} (et qu'on l'enfonce), chaque touche alphanumérique enfoncée envoie un octet préfixe (SOH) et un octet suffixe (CR) qui encadrent le code de l'octet ASCII. Quand on la met sur {Kpd Compose} (et qu'on l'enfonce) alors la frappe d'un nombre décimal sur le pavé numérique (suivi de "entrée") envoie le même chiffre en hexadécimal ??
On peut configurer le pavé numérique (le rectangle de touches presque toutes numériques à la droite de la partie principale du clavier) pour envoyer des codes spéciaux qui feront certaines choses dans certaines applications. Idem pour les touches fléchées. Il y a donc un mode "normal" où elles envoient ce qui est marqué sur la touche (ou la séquence d'échappement normale pour une touche fléchée) et un mode "application" où une séquence d'échappement spéciale est envoyée. Dans certains cas il y a un mode numérique "hexadécimal" qui ressemble au mode numérique à la différence que 6 touches non numériques envoient les lettres A à F. On peut ainsi taper par exemple "B36F" sur le pavé numérique.
Selon la manière dont les touches sont configurées Shift-Del envoie parfois le caractère de contrôle CAN et Shift-Backspace envoie parfois DEL.
Les terminaux récents peuvent émuler un clavier de PC en envoyant des codes de balayage PC (voyez le Keyboard-and-Console-HOWTO) au lieu de codes ASCII. Cela pourrait être utilisé si vous étiez directement relié à un PC sous DOS/Windows. Positionnez {Keycode} sur {Scan}. L'émulation du "PCTerm" DEC devrait faire la même chose et même plus. Un port série sous Linux ne peut pas s'occuper de tels codes de balayage.
Certaines touches peuvent contenir des lettres alternatives. Quand on positionne les touches sur "machine à écrire" (Typewriter) elles envoient ce qu'elles enverraient normalement sur une machine à écrire. Quand on les positionne sur autre chose, les caractères alternatifs sont envoyés.
Dans ce cas "nouvelle ligne" veut dire une ligne nouvelle démarrant sur le bord gauche en dessous de la ligne en cours. Sous Linux et en C "nouvelle ligne" (NL) peut avoir une signification différente : le caractère de saut de ligne LF qu'on appelle aussi nouvelle ligne ou NL. C'est parce que dans les fichiers texte Linux, le caractère LF veut dire "une nouvelle ligne commence ici" et donc on l'appelle NL. Normalement, un LF (NL) envoyé à un terminal ne fait que descendre le curseur d'une ligne par rapport à l'endroit où il se trouvait et ne donne pas une nouvelle ligne.
Si le paramètre Auto New Line (nouvelle ligne automatique) est positionné, la situation "normale" ci-dessus est annulée et une nouvelle ligne physique est créée sur l'écran en recevant un LF de l'hôte. C'est exactement ce qu'on veut sous Linux. Sauf que (quand Auto New Line est positionné) la touche Retour (ou Entrée) envoie une séquence CR LF à l'hôte (pour les Wyse et les VT100, mais pour les VT420 ??). Puisque Linux utilise LF comme marqueur de "nouvelle ligne" dans les fichiers, Linux n'aimerait recevoir qu'un LF (et pas un CR LF). L'option "New Line" est par conséquent rarement utilisée. À la place, les traductions nécessaires sont effectuées par le pilote du port série par défaut. C'est comme si on envoyait la commande "stty onlcr icrnl" mais vous n'avez pas besoin de le faire puisque c'est le comportement par défaut.
Cela est simplement un autre type de "nouvelle ligne automatique". Quand un caractère CR (retour chariot) est reçu, une action LF (saut de ligne) est ajoutée ce qui résulte en l'affichage d'une nouvelle ligne. Puisque Linux marque les fins de lignes par LF, cette option n'est pas utilisée.
Si ce paramètre est désactivé, tout caractère DEL reçu par le terminal est ignoré. S'il est activé, DEL effectue un retour en arrière destructif. Les caractères NULL sont en général ignorés dans n'importe quel cas. Les caractères DEL et NULL sont parfois utilisés ensemble pour faire du remplissage. Voyez Remplissage.
On l'appelle aussi passage automatique (Auto Wrap, Auto Wraparound). Qu'arrive-t-il quand on atteint le bord droit de l'écran (colonne 80, etc.) et que l'hôte n'a pas envoyé de caractère retour (ou autre) ? Si le passage à la ligne est activé, le reste de la ligne s'affiche alors sur la ligne suivante, etc. Sinon, le reste de la ligne est perdu et n'est pas affiché à l'écran. Toute application qui se respecte devrait envoyer des caractères "retour" pour que le passage s'effectue avant d'atteindre le bord de l'écran. Cependant une commande de copie brute (et d'autres situations) peut ne pas le faire, il est donc en général mieux de positionner le passage à la ligne.
Pour un écran de 80 colonnes, la plupart des terminaux ne passent à la ligne que si le 81ème caractère venant de l'hôte est un caractère graphique (imprimable). Cela autorise les cas où le 81ème caractère venant de l'hôte peut être un "retour" ou "nouvelle ligne" (caractères non graphiques) qui veut dire que l'application gère bien le passage à la ligne et le terminal n'a pas besoin d'intervenir.
Le défilement {Scrl} est quand toutes les lignes de l'écran se déplacent vers le haut ou vers le bas. On parle aussi de "panoramique" (pan), ce qui comprend un mouvement sur les côtés. Dans le défilement ordinaire, les lignes disparaissent vers le bas ou vers le haut de l'écran et de nouvelles lignes envoyées par l'hôte apparaissent sur le bord opposé (haut ou bas). Il y en a trois sortes : doux, par sauts ou instantané. Le défilement instantané n'est pas vraiment un défilement puisqu'il y a remplacement instantané d'une page écran par une nouvelle (bien que certaines lignes du nouvel écran puissent provenir de l'écran précédent). Le défilement par sauts est quand les nouvelles lignes arrivent en sautillant les unes après les autres [ NdT : en fait, elles arrivent une à la fois, mais la tentation était trop forte ;-) ]. Le défilement doux {Smth} est quand le texte se déplace à une vitesse soutenue vers le haut ou vers le bas. Si la vitesse de défilement douce est suffisamment lente, on peut lire les lignes qui apparaissent alors qu'elles sont encore en train de bouger (en mouvement).
Le défilement doux sur les terminaux lents était utile autrefois puisqu'on pouvait continuer à lire alors que l'affichage défilait. Mais avec les vitesses de transfert plus rapides, le défilement par sauts est si rapide qu'on ne perd que peu de temps en attendant l'apparition du nouvel affichage. Puisque la lecture d'un texte qui défile prend légèrement plus de temps que la lecture d'un texte fixe, on peut en fait perdre plus de temps si on sélectionne un défilement doux.
Si on désactive le défilement automatique {Autoscrl}, le nouveau texte venant de l'hôte doit aller quelque part, alors il est mis en haut de l'affichage. Si l'ancien texte n'est pas effacé, le nouveau texte se mélange (de façon insensée) à l'ancien. Si le vieux texte est effacé, le nouveau texte sort alors de son contexte. Conservez donc le défilement automatique.
Voyez pages et pages (définition) pour avoir une explication sur les pages. Quand la page courante est pleine (la dernière ligne est terminée), est-ce que la page doit défiler, ou est-ce qu'une nouvelle page doit être créée (laissant la page précédente stockée dans la mémoire d'affichage du terminal) ? Si le paramètre {Autopage} est positionné, une nouvelle page est créée. Puisque vous n'utilisez probablement pas les pages, vous devriez sûrement désactiver ce paramètre.
Ce sont les touches nommées F1, F2, etc. Sur les vieux terminaux elles s'appellent peut-être PF1, PF2, etc. où le P veut dire (P)rogrammable. Certains claviers ont les deux. On peut programmer (redéfinir) ces touches pour envoyer une chaîne d'octets définie par l'utilisateur. On peut souvent les "programmer" facilement en utilisant un certain menu de configuration {FKey}. Sur certains terminaux, on peut aussi spécifier où la chaîne est envoyée quand on appuie sur la touche. En mode "normal" l'appui sur la touche ressemble à la frappe d'une chaîne au clavier. En mode "local" l'appui sur la touche envoie la chaîne au terminal (comme si le terminal était en mode local). On peut utiliser cela pour envoyer des séquences d'échappement au terminal pour le configurer d'une manière spéciale. En mode "lointain" la chaîne est toujours envoyée sur le port série vers l'ordinateur hôte (même si le terminal est en mode local).
Certaines options ne concernent que le cas du mode par blocs. Cette option est utile puisqu'elle fournit des formulaires et retire une charge à l'hôte en transmettant par rafales. Mais c'est plus compliqué à configurer et ce n'est donc pas beaucoup utilisé.
En mode par blocs, certaines parties de l'écran concernent le texte des formulaires et sont donc protégées en écriture "Prot" {WPRT}. Des options peuvent faire que les caractères dans ces parties apparaissent assombris, en vidéo inverse {WPRT Rev} et/ou soulignés {WPRT Undrln}. {WPRT Intensity} (l'intensité) peut être sombre, normale ou même vierge (invisible).
Est-ce que le texte protégé en écriture (le texte d'origine du formulaire) doit être envoyé à l'hôte lors de la transmission d'un bloc : {Send All} ou est-ce que le texte protégé en écriture est aussi protégé en lecture : {Send Erasable} ?
Doit-on envoyer l'écran entier ou simplement la partie qui défile ? {Send Area}. L'envoi doit-il s'arrêter quand la position courante du curseur est atteinte ? Si {Xfer Term} est mis sur Cursor, seules les données sur l'écran jusqu'au curseur sont envoyées.
Quel est le symbole de délimitation à ajouter à un bloc de données ? {Blk End} ou à la fin d'une page {Send Term}inaison.
Il y a divers types de blocages. L'un est le clavier bloqué à cause du contrôle de flux. Voyez blocage du clavier. Un autre blocage {Feature Lock} est celui qui empêche l'ordinateur hôte de modifier la configuration du terminal en envoyant certaines séquences d'échappement au terminal. Placer un tel verrou peut provoquer des comportements inattendus quand les applications enverront des séquences d'échappement qui seront ignorées par le terminal. Tous les paramètres de configuration ne sont pas verrouillés. Sauf si vous avez une bonne raison de le faire, vous ne devriez pas activer de tels verrous.
Un blocage de touche de fonction empêchera l'ordinateur de redéfinir ce qu'envoie une touche de fonction programmable. Vous voudrez utiliser cela si vous avez programmé quelque chose d'important dans les touches de fonction.
On l'appelle aussi "CRT Saver" (NdT : ce qui revient au même). Ceci éteint (ou diminue la luminosité) de l'écran quand le terminal n'est pas utilisé pendant un certain temps. La durée de vie de l'écran est prolongée et cela peut économiser de l'énergie. L'appui sur une touche permettra en général de retrouver l'écran et peut "exécuter" cette touche donc il est préférable d'appuyer sur la touche Shift etc.
Pour les Wyse, s'il n'y a pas d'imprimante reliée, désactivez {Printer Attached}. Ce n'est pas essentiel de faire ceci, mais si vous le faites toute séquence d'échappement envoyant du texte à l'imprimante (au lieu du terminal) sera ignorée.
Paramétrer le port de l'imprimante est à peu près la même chose (en général plus simple) que de paramétrer les communications sur le port principal. Il y a quelques options spécifiques à l'imprimante. Est-ce une imprimante série ou parallèle ? Si c'est parallèle, on doit la désigner comme telle dans la configuration et la connecter sur le port parallèle du terminal (s'il y en a un). Doit-on envoyer un FF (saut de page) à l'imprimante à la fin d'un travail d'impression ? Si {Print Term} est mis sur FF, c'est ce qui se passera.