Page suivantePage précédenteTable des matières

3. Introduction

3.1 Comment tuer et réincarner votre machine Linux !

Le but de ce document est d'offrir des astuces vous aidant dans la suppression et la réinstallation d'un système Linux. Ce n'est en aucun cas un livre de recettes parfaites, mais j'espère qu'il vous donnera des indications concernant ce à quoi vous devez penser et dans quel ordre vous devez faire les choses. Cela aurait été une aide pour moi si quelqu'un d'autre avait écrit quelque chose comme cela avant que je fasse ma première mise à jour ; c'est pourquoi j'espère que cela sera une aide pour vous si vous avez une machine Linux à mettre à jour.

Ne suivez pas tout à la lettre néanmoins : vous pouvez avoir plus ou moins de «bouteille». Même les noms de répertoires cités dans ce document peuvent être différents de ceux que vous devrez utiliser : par exemple, certains personnes utilisent /usr/home à la place de /home, d'autres l'appellent /u, et certains (petit frisson :) mettent même tous leurs utilisateurs directement dans /usr même ! Je ne peux être spécifique pour votre systême, donc j'ai simplement utilisé les noms tels qu'ils étaient sur le mien.

Vous noterez aussi que j'utilise les distributions Slackware, et que je suppose que vous disposez de suffisamment de mémoire vive et d'espace disque pour installer les sources du noyau Linux et compiler votre propre noyau. Si votre système est différent, certaines de mes recommandations ne s'appliqueront pas ; mais j'espère que vous trouverez l'idée générale sous-jacente utile dans votre projet de mise à jour.

3.2 Pourquoi quelqu'un voudrait-il faire cela ?

Bonne question ! S'il est possible de l'éviter, ne le faites pas ! (Ceci est la plus importante recommandation de tout ce guide !!!). Mais il existe des cas où vous devrez le faire.

Par exemple, j'ai installé un disque dur de 4 Go et j'ai alors découvert que le cru Linux Slackware 2.0 ne savait pas gérer un disque dur d'une taille supérieure à 2 Go ; j'ai alors été terriblement embarrassé. Donc je devais faire une mise à jour vers la Slackware 2.3. Cette mise à jour a été une expérience épuisante, et c'est en partie pour cela que j'ai écrit ces notes. J'ai quasiment tout fait de travers, et c'est seulement la chance et le fait que je possède une autre machine sous Linux qui m'ont sauvés du désastre.

Voici un autre exemple : j'ai découvert que je ne pouvais pas réussir à compiler un noyau Linux a.out qui marche dans la série des 1.3 en utilisant une Slackware 2.3 directement après l'installation (sur une autre machine, pas sur celle que j'ai charcutée). J'ai retroussé mes manches, acheté une Slackware 3.0 en cd-rom et je suis passé en format ELF. Cette fois, la réinstallation s'est mieux passée, en partie à cause de la première expérience douloureuse, et cela est l'origine de la plupart des idées que je vous propose ici.

3.3 Ai-je à «détruire et réinstaller» ?

Chose étrange, cela est plus sûr. Si vous installez par dessus un système Linux, il y a des chances que vous ayez un mélange de nouveaux et d'anciens exécutables, d'anciens et de nouveaux fichiers de configuration, et généralement un fouillis à essayer d'organiser. Faire un nettoyage par le vide et ensuite réinstaller seulement ce que vous savez nécessaire est une méthode violente mais efficace pour avoir un résultat propre. (Bien sur nous parlons ici de l'installation d'une distribution Linux complète et non pas de la mise à jour d'un ou deux paquetages ! La meilleure façon d'éviter d'avoir à faire une réinstallation complète est précisément de garder chaque composant -- en particulier gcc et ses bibliothèques, et les binutils -- à jour. Si les programmes que vous utilisez sont raisonnablement à jour, et vous pouvez réaliser ceci en récupérant, et en compilant si nécessaire, les derniers sources de temps en temps, alors il n'y a nul besoin d'une mise à jour massive.)

Comme Patrick Volkerding le souligne (lui aussi recommande la procédure du grand nettoyage pour les mises à jour), installer ELF par dessus un système basé sur a.out engendre un désastre ; en tout cas, si vous en savez assez pour essayer cela, vous n'avez pas besoin de lire ce guide !

Même sans cette complication, vous feriez mieux d'installer à partir de zéro.

3.4 Combien de temps cela va-t-il prendre ?

Cela dépend, bien sur, de la complexité de votre système. Mais je suppose que, pour l'installation réussie (pour l' autre ? -- ne me le demandez pas ! :) j'ai passé environ 10 heures à faire des sauvegardes, six heures à installer tout le système jusqu'au point à partir duquel j'ai pu autoriser les connexions, et une autre demi-journée, ou quasiment, à restaurer les choses moins importantes. Ensuite, au fur et à mesure, j'ai bien découvert des petites choses qui n'étaient pas exactement comme je les voulais -- je les ai corrigées dès que je les rencontrais -- mais pour l'essentiel, une vingtaine d'heures devraient suffire pour réinstaller un système raisonnablement complexe. Peut-être moins si vous réinstallez à partir d'un disque dur (j'ai utilisé un cd-rom) ou plus à partir de disquettes. Peut-être moins si vous utilisez un Pentium rapide, plus si vous utilisez un 386. Mais c'est de cet ordre de grandeur.

Cette introduction est finie. Voyons maintenant comment réaliser cela, une fois que vous avez décidé que cela devait être fait. Armez vous de courage, respirez un bon coup, et :


Page suivantePage précédenteTable des matières